Qu’il s’agisse d’une myrtille d’origine sauvage – Vaccinium myrtillus – ou de variétés cultivées (et il en existe beaucoup), la myrtille se présente comme une baie de couleur violet sombre gorgée de jus. Selon la variété, elle est plus ou moins grosse (les myrtilles cultivées ont une taille plus imposante).
La myrtille est un fruit modérément sucré, puisque sa teneur en glucides est de l’ordre de 10 g aux 100 g (avec des extrêmes allant de 6,1 g pour la myrtille sauvage, à plus de 11 g pour certaines variétés cultivées). Ses sucres sont constitués en premier lieu par du fructose (50 % du total glucidique) et du glucose (35 % du total). En effet, comme dans la plupart des fruits frais, et notamment les baies, les protides sont peu abondants (0,6 g aux 100 g), de même que les lipides, ou graisses (0,5 g aux 100 g). Les acides organiques, responsables de la saveur acidulée du fruit, sont présents à raison de 1,4 g aux 100 g.
Ses minéraux ne dépassent pas 300 mg aux 100 g, mais ils sont très variés. Le potassium domine (comme c’est le cas pour l’ensemble des végétaux frais). Parmi les vitamines, également bien diversifiées, il faut noter la vitamine E (2 mg), différentes vitamines du groupe B et de petites quantités de provitamine A (environ 0,03 mg aux 100 g).
Dans la myrtille, la vitamine C atteint en moyenne 20 mg aux 100 g, ce qui est déjà une valeur appréciable (un assez grand nombre de fruits en apportent 5 à 15 mg). Mais surtout, l’activité de la vitamine C de la myrtille est potentialisée par une concentration assez remarquable de substances flavonoïdes spécifiques. Ces substances sont parfois regroupées sous la dénomination de «facteur C2» ou encore «vitamine P». Par ailleurs, ils jouent un rôle de protection vis-à-vis des petits vaisseaux sanguins, les capillaires, et en s’opposant à l’agrégation plaquettaire, ils favorisent une bonne fluidité du sang.
Les fibres de la myrtille sont abondantes : 3 à 5 g aux 100 g (et dans certaines variétés sauvages, elles peuvent atteindre ou même dépasser 8 g aux 100 g). Ces fibres apportées par la myrtille ont une action régularisatrice sur les intestins, et sont généralement bien tolérées. La myrtille contient également présentes d’autres substances très importantes pour la santé appartenant aussi à la famille des flavonoïdes : ce sont les anthocyanes, des pigments qui lui donnent la couleur rouge-violet (400 à 500 mg/100 g).
Selon les Dr Richard Béliveau et Denis Gingras, les anthocyanidines des myrtilles sont capables de bloquer sélectivement au moins deux protéines essentielles au développement du cancer, interférant avec la formation de nouveaux vaisseaux sanguins à proximité des tumeurs et les empêchant de cette manière à se procurer l’oxygène et les nutriments essentiels à leur développement. En laboratoire l’addition de diverses anthocyanidines à des cellules cancéreuses à induit différents phénomènes dont l’arrêt de la synthèse d’ADN et donc de la croissance des cellules cancéreuses. L’ensemble des composants de la myrtille en font un des meilleurs aliments anti-oxydants et ainsi un remarquable protecteur de la santé.
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