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La flore intestinale joue un rôle majeur dans l’immunité et un grand nombre de fonctions métaboliques. Ses altérations sont impliquées dans la survenue des maladies inflammatoires intestinales, le syndrome du colon irritable, les intolérances alimentaires et l’augmentation de la masse graisseuse.

80% des personnes qui cessent de fumer prennent 7 à 8 kg de poids en moyenne, malgré des apports caloriques inchangés ou diminués. Dans l’étude Smoking Cessation Induces Profound Changes in the Composition of the Intestinal Microbiota in Humans publiée en mars 2013 dans PloS One, Luc Biedermann et al. mesure la composition de la flore intestinale de 10 sujets sains, fumeurs, une semaine avant l’arrêt et 5 fois pendant les 8 semaines qui suivent l’arrêt et la comparent à celles de 5 sujets fumeurs et de 5 sujets non fumeurs.

Un changement profond de la flore intestinale est observé en faveurs des bactéries Firmicutes, ces mêmes bactéries qui sont dominantes dans l’intestin des personnes obèses. Le tabac est donc un facteur environnemental capable de moduler la flore intestinale. Les changements constatés dans la flore intestinale après arrêt du tabac sont semblables aux différences rapportées entre les sujets obèses et minces et entre les souris obèses et minces.

Cela pourrait être une explication de la prise de poids à l’arrêt du tabac, des liens entre tabagisme (et arrêt) et maladies inflammatoires intestinales et nous conforte sur l’intérêt de prendre des prébiotiques et des probiotiques avant l’arrêt et de poursuivre cette complémentation pendant une période assez longue.

Biedermann et al. Smoking Cessation Induces Profound Changes in the Composition of the Intestinal Microbiota in Humans, PloS One 2013;8(3):e59260

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