L’effet hépatoprotecteur du chardon-marie
Silybum marianum est facilement reconnaissable à ses feuilles vert pâle brillantes et épineuses marbrées de blanc.
Le Chardon-Marie affectionne particulièrement les lieux secs et ensoleillés, souvent sur sol acide. Très fréquent sur le pourtour méditerranéen, il est pratiquement absent au nord de la Loire (à l’exception des côtes atlantiques) et ne dépasse en principe pas 700 m. d’altitude. On trouve le chardon-Marie dans plusieurs préparations pharmaceutiques destinées au traitement des troubles hépatiques et biliaires.
En 1968, on isola de la plante un complexe flavonoïde (principalement composé de silybine, de silychristine et de silydianine) auquel on donna le nom de silymarine et qui est depuis considéré comme la substance active responsable des effets thérapeutiques du Chardon-Marie.
On trouve de la silymarine dans toutes les parties de la plante, mais elle est particulièrement concentrée dans les graines mûres. Dans la plupart des essais cliniques, on a utilisé un extrait normalisé contenant de 70 % à 80 % de silymarine. Les extraits de Chardon-Marie ont fait l’objet de très nombreuses études cliniques, notamment le produit Legalon®, fabriqué par une compagnie allemande. Legalon® est commercialisé en France depuis 1974. La Commission Européenne a approuvé, en 1989 l’usage de l’extrait normalisé à 70 % de silymarine pour traiter les intoxications hépatiques et, comme adjuvant, l’hépatite et la cirrhose du foie.
En 2002, L’OMS reconnaissait sensiblement les mêmes usages. Les Européens considèrent généralement que la silymarine que renferme le Chardon-Marie est l’une des substances hépatoprotectrices les plus puissantes. Même en médecine classique, on s’en sert pour la prévention et le traitement de divers troubles liés au foie : hépatite, cirrhose, calculs biliaires, ictère (jaunisse) et dommages hépatotoxiques.
De l’avis des cliniciens qui s’en servent dans leur pratique, la silymarine peut régénérer les tissus abîmés du foie en plus de protéger cet organe contre les effets des toxines naturelles (champignons, morsures de serpents, piqûres d’insectes, alcool, etc.) ou synthétiques (solvants, produits de nettoyage, médicaments, etc.).
En 2000, l’Agency for Healthcare Research and Quality (AHRQ), une agence du gouvernement américain, a commandé une synthèse des études cliniques ayant portées sur l’efficacité du Chardon-Marie pour traiter les troubles du foie. Les résultats de la majorité des 16 essais avec placebo analysés ont démontré la valeur thérapeutique du Chardon-Marie. En 2010 l’équipe Inserm U955, spécialisée dans l’étude des maladies du foie à Créteil a publié une étude in vitro prouvant que les extraits de Chardon-Marie inhibaient la RNA polymérase du virus de l’hépatite C.
Selon plusieurs essais préliminaires, le chardon-Marie aurait des effets immunomodulateurs. D’autres études de ce type avancent que la silymarine pourrait contribuer à prévenir ou à combattre divers types de cancers.
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